En 2008, 29% des enfants égyptiens de moins de cinq ans souffraient d’une sous-nutrition assez grave pour provoquer des
retards de croissance, contre 23% en 2000, a révélé un rapport publié par le ministère de la Santé et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les chiffres sont encore plus
importants en Haute-Égypte, dans le sud du pays, région particulièrement touchée par la libéralisation de l’agriculture, sous la pression notamment de l’OMC. Le pourcentage de la population
vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de 19,6% pour l’année fiscale 2005-2006, contre 16,7% en 2001, selon les propres chiffres de la Banque mondiale. Les pays européens doivent réaliser
que l’Égypte présente un «intérêt stratégique», dans la mesure où les coûts de production y sont équivalents à ceux pratiqués en Asie, expliquait en 2006 le responsable de la mission économique
française.