Retraites

Le ministre entend s’appuyer sur un avis technique du Conseil d'orientation des retraites (COR) rendu public le lendemain et qui affirme également que l’application stricte des textes de 2003 aboutit à cette hausse automatique de la durée d’assurance en 2015 en raison de l’augmentation plus vite que prévue de l’espérance de vie. Si la loi Fillon prévoit bien cet engrenage, l’allongement à 41,5 ans ne devait pas intervenir avant 2020 et surtout après la réévaluation de la situation des comptes des régimes de retraites mais aussi de celle de l’emploi des seniors et pas seulement en fonction des gains de l’espérance de vie. Entre temps, la loi du 9 novembre 2010, dont l’application est entrée en vigueur début juillet, a porté aussi l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans d'ici 2018.
«En cumulant à la fois l'allongement de la durée de cotisation avec le recul de l'âge légal, le législateur applique la double peine aux salariés» à travers ces «contre-réformes socialement destructrices et économiquement libérales», a fustigé la confédération FO, avant de rappeler, qu’«une autre réforme était possible, si celle-ci s’était basée sur une autre répartition des richesses». Son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a dénoncé une «provocation inacceptable» du gouvernement qui joue à «l’oncle Picsou pour serrer les vannes au mépris des salariés». Et FO de demander à M. Bertrand de renoncer à toute publication du décret annoncé sur l’augmentation de la durée de cotisations.
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