POURSUITE DE LA GRÈVE DES AGENTS DE SÛRETÉ DES AÉROPORTS - 211211
20 déc. 2011Les personnels ont cessé le travail pour exiger une hausse de salaire de 200 euros et une amélioration des conditions de travail.
À défaut d’entendre leurs revendications, le ministre des Transports joue l'apprenti sorcier sur le droit de grève.
À l’appel des syndicats, dont FO, les agents de sûreté des aéroports ont entamé lundi leur quatrième jour de grève pour exiger de meilleures conditions de travail et de rémunération dans
les entreprises privées qui les emploient. Partout, ils réclament une hausse immédiate de salaire de 200 euros, le versement direct par l’employeur des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie,
la fin des temps partiels subis mais aussi la reconnaissance de la pénibilité et des départs anticipés.
Pour la Fédération FO des transports (FEETS-FO), cette grève «n’est qu’une réponse légitime aux problèmes que rencontrent, depuis de trop nombreuses années, les quelque 10.000 salariés d’un secteur d'activité où les salaires s'échelonnent entre 1.100 et 1.400 euros». La situation des personnels chargés du contrôle des passagers et des bagages n’a cessé de se détériorer depuis 1996, date à laquelle les aéroports ont transféré leurs services de sûreté à des sociétés de sécurité privées (Securitas, Brink's…), explique son représentant Alain Bouteloux. «Une dégradation que souligne d’ailleurs un récent rapport sur la sûreté dans les aéroports qui a pointé du doigt les difficultés à l'origine du mouvement en cours», ajoute-t-il.
Rédigé par deux députés, dont un de la majorité gouvernementale, le rapport en question qui a été diffusé le 13 décembre dernier, préconise précisément d’«améliorer la reconnaissance des personnels de sûreté afin que ces derniers bénéficient d’avantages comparables à ceux des autres personnels aéroportuaires». Autre recommandation: «rechercher une amélioration des relations de ces sociétés avec les donneurs d’ordre, en allongeant la durée des contrats de sous-traitance, en évitant la logique du "moins disant", en prévoyant des marchés passés non plus en termes d’heures, mais de résultats à atteindre ou d’effectifs (sic)». Cela éviterait peut-être que les entreprises de sécurité concernées et lesdits donneurs d’ordre (Aéroports, Chambres consulaires et Compagnies aériennes) ne se renvoient la balle… comme ils le font depuis le début de ce conflit qui a entraîné chaque jour l’annulation ou le retard d’un certain nombre de vols.
«Bien que parfaitement informé de la situation, le ministre des Transports, Thierry Mariani, ne fait rien, ou plutôt si, il méprise le mouvement et joue à l'apprenti sorcier sur le droit de grève», déplore Alain Bouteloux. Face à «une prise en otage (sic)» des vacanciers par les grévistes, le ministre a en effet dit vouloir accélérer l'examen d'une proposition de loi déposée au Parlement visant à encadrer le droit de grève dans le transport aérien. «C'est en faisant disparaître les causes que seront réglés les problèmes. Pas en restreignant la grève!», tonne FO.
Pour la Fédération FO des transports (FEETS-FO), cette grève «n’est qu’une réponse légitime aux problèmes que rencontrent, depuis de trop nombreuses années, les quelque 10.000 salariés d’un secteur d'activité où les salaires s'échelonnent entre 1.100 et 1.400 euros». La situation des personnels chargés du contrôle des passagers et des bagages n’a cessé de se détériorer depuis 1996, date à laquelle les aéroports ont transféré leurs services de sûreté à des sociétés de sécurité privées (Securitas, Brink's…), explique son représentant Alain Bouteloux. «Une dégradation que souligne d’ailleurs un récent rapport sur la sûreté dans les aéroports qui a pointé du doigt les difficultés à l'origine du mouvement en cours», ajoute-t-il.
Rédigé par deux députés, dont un de la majorité gouvernementale, le rapport en question qui a été diffusé le 13 décembre dernier, préconise précisément d’«améliorer la reconnaissance des personnels de sûreté afin que ces derniers bénéficient d’avantages comparables à ceux des autres personnels aéroportuaires». Autre recommandation: «rechercher une amélioration des relations de ces sociétés avec les donneurs d’ordre, en allongeant la durée des contrats de sous-traitance, en évitant la logique du "moins disant", en prévoyant des marchés passés non plus en termes d’heures, mais de résultats à atteindre ou d’effectifs (sic)». Cela éviterait peut-être que les entreprises de sécurité concernées et lesdits donneurs d’ordre (Aéroports, Chambres consulaires et Compagnies aériennes) ne se renvoient la balle… comme ils le font depuis le début de ce conflit qui a entraîné chaque jour l’annulation ou le retard d’un certain nombre de vols.
«Bien que parfaitement informé de la situation, le ministre des Transports, Thierry Mariani, ne fait rien, ou plutôt si, il méprise le mouvement et joue à l'apprenti sorcier sur le droit de grève», déplore Alain Bouteloux. Face à «une prise en otage (sic)» des vacanciers par les grévistes, le ministre a en effet dit vouloir accélérer l'examen d'une proposition de loi déposée au Parlement visant à encadrer le droit de grève dans le transport aérien. «C'est en faisant disparaître les causes que seront réglés les problèmes. Pas en restreignant la grève!», tonne FO.