Annoncé le 17 février, le PSE concernant les trois sites de Savoye SA, en Côte d'Or, dans le cadre du plan de restructuration du groupe Legris, a fait l'effet d'un coup de tonnerre.
Comment comprendre cette annonce de 33 licenciements et la fermeture du site de Genlis au prétexte de la crise, alors que Legris et sa division Savoye SA viennent de faire l'acquisition de Retrotech, une société américaine qui devrait permettre à Savoye SA de dépasser les 100 millions d'euros de chiffre d'affaires à la fin de l'année ?
D'abord en discutant. Ensuite en se mobilisant pour la défense des emplois.
« Nous avons suivi la procédure normale d'un PSE d'un bout à l'autre en essayant de faire valoir nos arguments et de faire prévaloir nos positions, explique Régis Criton, DSC de Savoye.
Ce n'est pas qu'après l'échec de nos tentatives de négociations que nous avons du nous résoudre à appeler à la grève, le 22 mars. »
D'autant que le plan n'est pas acceptable ni justifié économiquement, comme l'expert mandaté par le comité central d'entreprise l'a confirmé.
Un barrage filtrant a donc été mis en place à l'entrée de l'usine, tandis que notre organisation a poursuivi sa mobilisation contre le PSE avec Manuela Dias, secrétaire CE et DS FO Savoye Dijon, Catherine Bouilloux, secrétaire CE, CCE et DS FO Savoye Ladoix Serrigny, et Régis Criton, secrétaire CE Savoye Genlis et DSC FO Groupe Legris.
Début avril, l'intervention de la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi) avec son PV de carence vient changer la donne.
Les directives de la DIRECCTE sont sans appel : la direction doit reprendre sa copie et repartir de zéro en écoutant l'expert technique mandaté par le CHSCT ainsi que les partenaires sociaux.
Une victoire pour FO certes, mais aussi la certitude que la vigilance restera de mise face aux visées du groupe.
« Nous maintenons nos revendications, précise Régis Criton : zéro licenciements secs, le maintien du site de Genlis et le non-redéploiement de ses salariés sur Ladoix-Serrigny, qui les obligerait pour certains à faire près de 140 km d'allers-retours quotidiens. Nous ne lâcherons rien. Les salariés comptent sur nous. »
Ci-joint le mensuel |
FO Métaux de Mai 2011 |
Avec article Savoye SA : FO fait revoir le plan de sauvegarde de l'emploi - page 17
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