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> GRÈVE MASSIVE POUR L’EMPLOI CHEZ 3M FRANCE À BEAUCHAMP
On n’avait pas vu autant de salariés massés devant les portes de l’usine 3M France[1] à Beauchamp (Val-d’Oise) depuis bien longtemps.
 
Lundi 7 octobre au petit matin, la grève, la première depuis 1997, a été massivement suivie, à l’appel du syndicat FO, majoritaire à 70%, puis des autres organisations syndicales (CGC et CFDT). Alors que la nouvelle vague de suppressions d’emplois, annoncée quelques jours plus tôt par la direction, ne concerne qu’une des trois activités du site, tous les ateliers ont débrayé et l’usine était quasiment à l’arrêt pendant toute la journée.

LES VENTES ET LES DIVIDENDES
AUX ACTIONNAIRES BATTENT DES RECORDS


Il faut dire que l’inquiétude des salariés est à son comble dans cette usine dont les effectifs sont passés de 1.200 il y a une trentaine d’année à 430 après un énième plan social en 2009. Cette fois, la direction a annoncé la délocalisation de la production des rubans adhésifs en Pologne[2], ce qui va entraîner la suppression de 52 emplois.

«Depuis vingt ans, nous voyons les produits partir les uns après les autres. Nous nous retrouvons avec des usines à moitié vides alors que d’autres se construisent dans des pays où le coût du travail est plus faible, d’abord en Pologne et maintenant en Turquie. Et la direction nous dit que l’angoisse des salariés n’a pas lieu d’être!», résume Alain Doublet, responsable FO. À l’inquiétude s’ajoute la colère, le groupe 3M ayant battu son record de ventes au deuxième trimestre 2013, ce qui lui a permis de verser des dividendes jamais atteints à ses actionnaires.

Le syndicat FO demande donc que l’entreprise s’engage à maintenir l’activité du site sur cinq ans.


1. Le groupe américain 3M emploie 88.000 personnes dans plus de 70 pays.
2. L’usine de Beauchamp produit aussi les notes repositionnables Post-it et les éponges Scotch-Brite.
 
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