L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :





La direction du groupe public voudrait changer le statut et ouvrir 20% du capital de l’entreprise au privé à partir de l’année prochaine.

 Les syndicats ont décidé d’une première riposte en appelant mercredi à une journée de mobilisation à la rentrée.

 
Vers une privatisation de La Poste?
C’est en tout cas la volonté de la direction du groupe public.
Après des informations soigneusement distillées vendredi dans la presse, son P-DG, Jean-Paul Bailly a confirmé lundi qu’il était en train d’étudier les modalités d’un changement de statut.

Selon le scénario privilégié par M. Bailly, La Poste deviendrait, dès 2009, une société anonyme avec un capital ouvert aux fonds privés à hauteur de 20%.
Il a présenté cette transformation comme une nécessité afin d’affronter la concurrence dans le cadre de la libéralisation totale du marché du courrier prévue en 2011.
«La forme juridique actuelle limite nos ambitions. (...) Elle limite considérablement les possibilités d'acquisitions et d'alliance», a-t-il expliqué.
Pour tenter de rassurer les 280.000 salariés (60% de fonctionnaires, 40% de contractuels), M. Bailly a affirmé que cela n'entraînerait «aucune évolution de leur statut» et ne changerait rien en matière de «missions de service public, à savoir le service universel du courrier, la présence territoriale, l'accessibilité bancaire et la distribution de la presse».

Les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille.
«A l'aube de l'ouverture à la concurrence totale du courrier, il s'agit d'une déclaration
de guerre contre les salariés de l'entreprise qui s'investissent chaque jour pour servir au mieux le public sur tout le territoire, et ce dans des conditions d'exercice de plus en plus dégradées», a réagi la fédération FO Poste et
Télécommunications.
Rappelant que «le statut actuel de l'entreprise publique n'empêchait en rien son développement, au travers de ses filiales, sur le territoire comme à l'étranger», FO dénonce un «processus qui aboutirait un affaiblissement du Service Public, à la fermeture accélérée de très nombreux bureaux de poste et la baisse massive de l'emploi».


Les syndicats restent en effet insensibles aux engagements du P-DG de La Poste sur le maintien du service public et du statut des personnels.

 «La tranche de 20% correspond à ce qui s'est passé dans le cas d'autres entreprises publiques, comme GDF ou France Télécom», a souligné SUD-PTT.
 
Et dans ces entreprises, «toutes les garanties données ont volé en éclat», a rappelé CGT-Poste.

Pour toutes ces raisons, ils ont décidé mercredi de préparer dès maintenant une première riposte.

 FO, CFTC, CFDT, CGT et SUD
ont convenu mercredi d'organiser une «journée d'action nationale» à la rentrée, dont les modalités seront définies après les vacances.

En attendant, un Conseil d'administration la Poste doit se tenir aujourd’hui. On en saura alors peut-être un peu plus, notamment sur la position du gouvernement qui est resté jusque-là tapis dans l’ombre.

Retour à l'accueil