Particulièrement suivie dans les
transports, l'administration, l'industrie, les télécommunications, le BTP et l'hôtellerie, la grève générale, à laquelle avaient été appelé hier, 30 mai, les Portugais, entendait protester contre
la politique d’austérité d’un gouvernement. Affichant sa détermination à réduire drastiquement les finances publiques, Lisbonne a obtenu de Bruxelles trois ans pour ramener le déficit public
(6,2% du PIB pour 2005) sous la barre des 3%.
Résultat: libéralisation des licenciements, accroissements des contrats précaires, y compris dans le secteur public, diminution du nombre de fonctionnaires, «réforme» des retraites et baisse du
pouvoir d'achat qui pourrait reculer de 0,4% cette année et de 0,5% en 2008. De l’aveu même des services de la Commission européenne, dirigée par le… Portugais José Manuel Barroso, le salaire
réel moyen au Portugal a diminué de 0,9% en 2006 soit la plus forte diminution enregistrée depuis vingt ans.
Cette grève générale, la première depuis 2002, a été lancée par la principale centrale du pays, la Confédération générale des travailleurs portugais (CGTP, Confederação Nacional dos Trabalhadores
Portugueses), qui a dénoncé la «claire manipulation des chiffres» par un gouvernement tentant de minimiser l’impact du mouvement. A Lisbonne, le métro était totalement paralysé et le service de
ferry sur le Tage, le Transtejo, fortement perturbé tandis que plusieurs vols nationaux étaient annulés. Dans le secteur de la santé, près de 80% des établissements hospitaliers ont été
perturbés, selon la CGPT.
Une journée à marquer d’une pierre noire dans l’Agenda de... Lisbonne, feuille de route de la Stratégie de Lisbonne, déterminée par le Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000, qui affirmait
«renforcer la compétitivité de l'industrie et des services»...
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