Force Ouvrière de Côte d'Or

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" Pouvoir d’achat " 201107

Publié le 20 Novembre 2007 par UDFO21 in AFOC 21

L'Union Départementale des Syndicats FO de Côte d'Or communique : " Pouvoir d’achat  "

 

GRÈVE DES FONCTIONNAIRES AUJOURD’HUI
 

Les syndicats appellent les agents de la Fonction publique à cesser le travail pour augmenter les salaires. Un conflit de plus le gouvernement qui doit toujours faire face la mobilisation soutenue pour la défense des retraites à la SNCF et la RATP.

Alors que la grève pour la défense des régimes spéciaux se poursuit dans les transports publics (SNCF et RATP) et que le mouvement des étudiants contre la loi d’autonomie des universités fait tâche d’huile, le gouvernement voit s’ouvrir un autre front social avec les fonctionnaires, qui sont appelés à cesser le travail aujourd’hui. Une journée de grève et de manifestations axée sur le pouvoir d'achat et l’emploi dans la Fonction publique. A l’origine de cet appel, l’ensemble des organisations de fonctionnaires (FO, CFDT, CGT, CFTC, CGC, FSU, UNSA, Solidaires) qui revendiquent une hausse des salaires pour les cinq millions d'agents de l'Etat, des collectivités territoriales et des hôpitaux et dénoncent les 22.900 suppressions de postes programmées en 2008. Des préavis de grève ont également été déposés dans les aéroports (Air France, contrôleurs aériens), à La Poste et à France Télécom autour de ces mêmes questions d’emploi et de pouvoir d’achat.

Dans l’Education nationale, les établissements hospitaliers ou dans les services des Impôts, du Trésor et des Douanes (Finances), les fonctionnaires devraient se mobiliser en masse, ont prévenu les syndicats. Sur la question cruciale du pouvoir d’achat, la dernière déclaration du ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth ne risque pas de calmer le mécontentement des agents. Alors que le recul du pouvoir d’achat des fonctionnaires est incontestable, soit 6% depuis 2000 (voir notre article du mercredi 25 juillet 2007), le ministre a affirmé hier sur France 3 que si «les syndicats disent avoir perdu 6% de pouvoir d'achat depuis un certain nombre d'années sur le point d'indice (qui sert de base de calcul pour traitement des fonctionnaires, NDLR)», c’est «en réalité qu’«une partie de la vérité». Pour le ministre, «il faut regarder l'ensemble d'une feuille de paye. L'ensemble d'une feuille de paye est composé du point d'indice, c'est-à-dire d'une sorte de mesure générale, mais aussi de l'ancienneté et de mesures catégorielles». Et «tout cela mis bout à bout conduit en réalité à une augmentation en moyenne (...) d'à peu près 3,5% par an tous les ans, depuis 6 ans», a-t-il ajouté. Le ministre a aussi rappelé les «mesures supplémentaires» (unilatérales) annoncées au début du mois, comme l’indemnité de sommet de grade, le paiement de 4 jours de RTT et le paiement de 12 heures supplémentaires pour les agents hospitaliers possesseurs d'un compte-épargne temps (CET). Dans une lettre envoyée le 15 novembre 2007 aux syndicats, il s’était contenté de prendre «acte du préavis de grève» et de «l'importance que revêt ce sujet pour tous les fonctionnaires», avant de renvoyer, tout le monde à la «réunion d'étape de la conférence sur le pouvoir d'achat» du 3 décembre.

«Gagner du temps, faire croire qu'il y a des "négociations sur le pouvoir d'achat". Ne rien faire pendant le préavis de grève malgré la demande unanime de 8 fédérations de fonctionnaires! Attendre le passage de 2007 à 2008! Attendre le vote du Budget 2008 etc. Telle est la stratégie inacceptable du gouvernement»!», a commenté FO-Fonctionnaires, pour qui, dans ces conditions «la seule réponse des fonctionnaires», c’est «la grève pour l'augmentation des salaires, pour négocier vraiment, l'amélioration des conditions de travail, du déroulement des carrières et pour des pensions décentes et non au minimum de pension». Les syndicats de fonctionnaires prévoient de se réunir demain pour décider des suites à donner au mouvement en fonction des réponses du gouvernement.

Celui-ci doit par ailleurs continuer à faire face au mouvement croissant des étudiants contre l’autonomie des universités et à la mobilisation toujours soutenue pour la défense des régimes spéciaux de retraite dans les transports publics. Quarante-trois sites universitaires sont bloqués à divers degrés afin de demander l’abrogation de la loi Pécresse pour soumettre les facs et la recherche aux diktats des entreprises privées. A la SNCF et à la RATP où le trafic demeure très perturbé, la quasi-totalité des AG ont reconduit hier pour 24 heures la grève entamée mercredi dernier. Un confit dans lequel le Premier ministre, François Fillon, ne cesse de jouer le pompier-pyromane en chef. Il a encore affirmé hier soir qu'il ne «céderait pas parce qu'il y a des trains qui ne roulent pas, des bus qui sont bloqués ou des métros qui ne fonctionnent pas» alors que des réunions des réunions tripartites (Etat, Entreprise-syndicats) sont prévues demain pour, disait-on, sortir de «la crise par le haut». Les cheminots et les agents de la RATP apprécieront juste avant d'entrer ce matin en AG où ils seront appelées ce matine à se prononcer sur la poursuite de la grève .

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