La prétendue nécessaire équité dans les durées de cotisation entre régimes de retraites n’est qu’un prétexte afin d’étayer la thèse de l’irréversibilité de l’allongement à 41 ans, voire 42 ans.
Ainsi, François Fillon fait fi de l’avis de la Commission de garantie des retraites qui se réunira pour la première fois le 3 octobre et oublie sa loi du 21 août 2003 et plus précisément son article 5 qui crée cette commission et lui octroie des prérogatives en matière de proposition d’adaptation -ou de gel- du calendrier prévu.
Tout comme le Premier ministre semble considérer comme acquis l’arrêt des retraites anticipées pour carrières longues, l’encadrement draconien des périodes de régularisation de carrières, l’indexation sur les prix, etc.
Pour Force Ouvrière, bien que nous n’étions pas porteurs de la réforme de 2003, le calendrier doit être respecté et nous n’entendons pas davantage considérer le rendez-vous de 2008 comme une simple clause de revoyure et nous ranger aux injonctions du Premier ministre.
C’est pourquoi la Confédération Force Ouvrière soutient ses fédérations professionnelles engagées contre la réforme imposée de leurs régimes spéciaux de retraites et exigera des pouvoirs publics un véritable examen de nos revendications en matière de retraites, notamment:
- le blocage des compteurs à 40 années de cotisations en 2008 pour le public et le privé;
- le relèvement significatif des basses pensions et le minimum contributif égal au SMIC net;
- l’indexation des coefficients de revalorisation des salaires versés au compte et des pensions sur l’évolution moyenne des salaires;
- la véritable prise en compte de la pénibilité;
- l’amélioration des conditions d’attribution des pensions de réversion portées à 60%;
- le maintien intégral des droits familiaux qui ne permettent même pas de corriger l’inégalité hommes/femmes en matière de droits à retraite…
Si le Premier ministre n’entend pas respecter le calendrier qu’il a lui-même fixé, la Confédération Force Ouvrière saura prendre ses responsabilités afin que les salariés et les retraités soient eux respectés et que les échéances permettent un véritable dialogue social tant prôné par ailleurs.
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