Les N.A.O chez OBERTHUR - 050208 - Force Ouvrière de Côte d'Or

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Document rédigé par
Eric Barrot Délégué Syndical OBERTHUR
et son équipe Eric Jobert, Manu Poux

Ces dernières années la rigueur était le mot d’ordre de la direction générale.

L’ensemble des salariés a consenti des efforts depuis plusieurs années, en acceptant des augmentations de salaire faibles et aucune récompense financière.

L’année dernière, après les négociations avec la direction nous avions obtenu 1,8% d’augmentation pour 1,5% proposé, avec la promesse écrite de se revoir au cours de l’année, une fois les résultats de l’exercice 2006 connus. Mais cet engagement n’a jamais été tenu…

Cette année l’inflation se situe entre 2,5% et 2,6%, après avoir écouté nos revendications la direction générale par l’intermédiaire de JP Galan nous a fait quelques propositions dont une augmentation de la masse salariale de 2,75% (2,25% pour l’inflation et 0,5% pour les promotions).

Cette première réunion a laissé un sentiment d’amertume, en effet comment ne pas penser que les représentants syndicaux dans leur ensemble sont pris pour des idiots :

les chiffres de l’augmentation de la masse salariale étaient disponibles dans les services RH avant que la NAO n’ait débuté !!!!….

Pour rappel, tant que la NAO est en cours, toute décision unilatérale de la part de la direction est interdite et passible de sanction devant les tribunaux.

Les revendications les plus importantes ont été survolées par la direction générale et aucune des revendications chiffrées n’ont vraisemblablement été étudiées par celle-ci.

Nous attendions beaucoup de notre dernière réunion téléphonique, puisqu’après un mois de négociations

nous avions le sentiment que la direction allait se sentir pour la première fois concerné par cette négociation annuelle obligatoire et nous proposer enfin des chiffres cohérents et à la hauteur de nos efforts et de notre travail.

Quelle ne fut pas notre déception, quand nous avons entendu que l’augmentation de la masse salariale resterait à 3,5%, (chiffre que nous n’avons jamais pu négocier) alors que nous revendiquions 6%.

Déception encore plus grande, quand on nous a annoncé le versement d’une éventuelle prime de 100 à 200 euros donnée en fonction d’éléments individuels et sous réserve que la participation 2007 soit inférieure à ces montants…Participation sans doute encore nulle cette année puisque comme annoncé lors d’un CCE le mode de calcul reste inchangé.

Cette déception a laissé place à la colère de toutes les représentations syndicales des différents sites, colère et mobilisation vite relayées dans les couloirs et les ateliers du site de Dijon, ce qui renforce notre détermination à agir pour que la direction entende enfin nos revendications raisonnables et légitimes.

La direction générale aurait elle enfin reçu le signal fort que nous lui avons envoyé ?

Nous sommes invités ce mercredi à rencontrer la direction générale, nous sommes toujours ouverts au dialogue et en élus responsables nous nous rendrons à ce rendez-vous, non pas pour ouvrir de nouvelles négociations et entendre des discours culpabilisateurs et misérabilistes sur nos futures actions mais pour entendre et revenir vers vous avec un compromis sur de véritables propositions justes et acceptables.

Le pouvoir d’achat est la principale inquiétude des salariés et le bien être de tous passe par le pouvoir d’achat.

Nous avons amené l’entreprise au niveau où elle se trouve avec un chiffre d’affaire en constante progression (+14%) et des résultats à la hauteur de nos principaux concurrents par notre travail et nos efforts constants.

Ø Pourquoi 10 millions d’euros pour quelques dirigeants et rien pour les autres ?

Ø Pourquoi 7 millions d’euros pour les actionnaires et rien pour les autres ?

Ø Pourquoi ne partager que les cadences et le stress ?

Ø Pourquoi continuer à produire toujours plus pour ne jamais rien récolter ?

Ø Où sont les belles paroles sur l’esprit d’entreprise et le partage des valeurs ?

Ø Mais de quelles valeurs parle-t-on ?

Celles des actions gratuites ?

Celles des dividendes ?

Celles des salaires des dirigeants ?

Ou bien celles des salaires ridicules des employés ?

Aujourd’hui :

· C’est 4% non négociable avec un mini du coût de la vie.