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SigmaKalon se recentre sur la peinture aqueuse
Site industriel de Genlis : 50 emplois menacés
C'est désormais certain : la production du site industriel de Genlis va se recentrer sur la peinture aqueuse… mais les conséquences sociales sont prévisibles.
Connu sous le nom de SigmaKalon Euridep, le site industriel PPG Architectural Coatings France réorganise son site de production genlissien, spécialisé dans la fabrication de peinture, l'un de ses trois sites français avec Ruitz (62) et Moreuil (80).
Une stratégie de GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) a vu le jour en novembre-décembre 2007, lorsque les contraintes légales et environnementales sur les composés organiques volatils (COV) se sont durcies. Ces directives à l'horizon 2010 vont réduire énormément les ventes et la fabrication de produits solvantés… émanant de l'usine de Genlis.
Au mois de juin, à l'annonce du déplacement d'une partie de la production sur l'usine de Ruitz, la situation s'est tendue : une grève de plusieurs jours a eu lieu à Genlis (notre édition du 6 juin 2008), et des courriers ont été échangés pour connaître les intentions réelles du groupe.
Sauvetage de la peinture à l'eau
Mercredi 24 septembre, un communiqué indiquait que « la direction de PPG vient d'ouvrir une procédure d'information - consultation des instances représentatives du personnel sur un projet de réorganisation de l'activité production sur son site de Genlis et sur le projet de Plan de sauvegarde de l'emploi qui en découlerait. »
La production de peinture aqueuse, en jeu au mois de juin, est finalement acquise au site de Genlis ; cependant, elle serait ramenée des actuelles 39 000 tonnes/an à 34 500 t/an, induisant une réduction d'effectif d'un tiers pour le 1er janvier 2010. Sur les 150 CDI actuels, seuls 100 devront être en effet conservés, sachant que la partie logistique reste intacte.
Interrogé hier à ce sujet, le directeur de l'usine, Pierre Fontani, s'est dit satisfait de l'évolution des négociations « faites depuis juin selon la même stratégie de GPEC, et qui nous ont permis d'être aujourd'hui à l'étape d'information consultation. Ce processus devrait durer environ trois mois, et comprend trois réunions. » Grâce à ces négociations, « le tonnage est passé de 30 000 annoncés à 34 500, le nombre d'emplois menacés de 75 à 50… »
Pour l'avenir, rien à craindre, « à terme, l'activité sur le site est pérenne. »
Quant aux solutions pour ces emplois, outre les bienvenus départs en retraite anticipés, Pierre Fontani en voit plusieurs pour le reclassement professionnel des employés concernés : « Le groupe a d'autres usines en France, et on peut effectivement espérer certains mouvements géographiques. Nous avons aussi un gros réseau de distribution (165 magasins Seigneurie Gauthier, dont l'un à Chenôve), et d'ailleurs l'un de nos opérateurs est passé en magasin début septembre : tout se passe bien, nous avons déjà d'autres candidatures du même type. Enfin, il reste d'autres laboratoires en France que nous pouvons contacter. »
Même avec les syndicats, l'ambiance est au beau : « J'ai rencontré ces derniers jours FO, la section CGT, les échanges sont constructifs », précise Pierre Fontani.
A suivre…
Mayalen GAUTHIER - Source LE BIEN PUBLIC - vendredi 26 septembre 2008
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